Comparatif : MusicMan Stingray V / OLP Stingray V
Comparatif Musicman :
Stingray 5 / OLP Stingray 5
Comparatif :
Musicman Stingray 5
OLP Stingray 5
Instrument emblématique, la basse MusicMan Stingray est créée par Léo Fender et commercialisée à partir de 1976. Son électronique active, technologie peux commune à l’époque, saura séduire de nombreux musiciens. C’est en 1987 et sous la houlette de Ernie Ball que le modèle cinq cordes sera créé.
Commençons par la présentation des deux instruments.
Les deux sont esthétiquement similaires, les côtes sont identiques. Les bois des corps sont réalisés en frêne et les manches sont en érable.
C’est dans les des détails que résident les plus importantes différences, comme vous pourrez le voir par la suite.
Vous noterez aussi que la Music Man est une Ernie Ball, propriétaire de la marque depuis les années 1980 et que l’OLP (Officially Licenced Product – Produit sous Licence Officielle) est une réplique fidèle à l’originale.
Esthétiquement, les modèles sont proches, mais ça sera les détails de finitions qui feront toutes la différence.
Les mécaniques et le sillet, ainsi que le frettage de la MusicMan sont très bons, l’OLP souffre de la comparaison. Les frettes sont irrégulières et le sillet d’origine sera remplacé.
Le vernis de l’OLP est aussi moins agréable en main que l’huile utilisée pour protéger le manche de la MM.
Si les bois utilisés et les vernis sont identiques sur le papier, leur qualité de fabrication et le degré de finition est très largement supérieur sur la Music Man.
Le vernis est relativement épais mais laisse l’instrument “respirer”. Il n’a pas de défauts et l’huile utilisée sur le manche donne un touché inimitable.
Les arrêtes sont plus douces, l’ensemble est plus confortable. L’électronique n’est pas en reste avec un préampli complet permettant, grace au sélecteur trois positions, de splitter le micro, d’avoir les deux bobines en série (humbucker) ou en parallèle (opposition de phase). Les potentiomètres servant pour leur part de volume mais aussi de boost / cut de fréquences avec une équalisation trois bandes pour les aigus, médiums et graves.
Si la finition de l’OLP est très sympa, les détails ne trompent malheureusement pas.
Impossible de retranscrire en photo les défauts de vernis, les perçages de vis hasardeux, les coupes de bois “particulières” ou encore les arrêtes rendant l’instrument moins confortable que sa grande sœur.
Ici, pas de préampli, mais deux micros simples avec un volume par bobine et un câblage en série à full signal (humbucker). Le dernier potentiomètre est un tone. Simple et efficace, ce câblage est largement suffisant !
Le chevalet, comme les mécaniques, est très basique mais reste parfaitement fonctionnel.
Cette OLP est une basse très sympa, mais l’écart de prix (environ 550€ pour l’OLP et environ 2600€ pour la Music Man) explique aussi l’écart de qualité entre les deux.
Sur le papier, ces basses se ressemblent mais en réalité, de très nombreux facteurs en font deux instruments totalement différents.
Cependant il reste une notion importante à détailler : le son.
Là aussi,les deux instruments évoluent dans un registre similaire.Le son est très rond et chaud, dynamique et parfois claquant. Idéal pour le rock et la Funk !
Cependant, l’OLP est plus “rugueuse”, plus lourde. Et cela se ressent dans le jeu et dans le son. Ce dernier est beaucoup plus nuancé sur la Music Man. Cette dernière est très versatile et sait faire ressortir les nuances du jeu alors que l’OLP laisse une sorte de voile, un aspect pataud dans le son.
L’OLP est donc un collector à petit prix (la marque OLP a été remplacée par Sterling il y a quelques années) qui ne démérite pas face au monstre sacré qu’est la Music Man Stingray V, qui reste un instrument de haute volée.
